Heryun KIM

 

Le travail de Kim, don’t certaines œuvres font déjà partie des collections des musées nationaux de Corée du sud, célèbre le marriage heureux de la tradition asiatique et de l'art pictural européen, préparé par un double cursus de literature allemande à l'université de Séoul et d'arts plastiques à celle de

Berlin où elle séjourne plusieurs années, voyageant par ailleurs dans toute l'Europe avant de se fixer de nouveau en Corée.

 

Si l'écrit  l'inspire et stimule son imaginaire, c'est dans la pratique plasticienne que l'artiste épanouit son expression, intellectuelle mue par «l'instinct de survie» dans sa quête du lien avec la nature. La peinture, selon elle, demande un engagement physique, qu'il s'agisse de travailler sur de grands formats, realizes parfois au sol, ou simplement de tremper la brosse de façon repetitive dans le pot d'encre ou de peinture, processus aussi organique que naturel: c'est en quellque sorte une gestion par le corps qui permet l'équilibre entre le corps et

l'esprit.  «Sa création,  dit-elle avec humour, c'est entre sport et poésie». Sa connaissance des arts est partout perceptible dans son œuvre qui peut évoquer notamment les lignes simples du RusseMalevitch ou du Français Matisse, les empâtements dynamiques de l'Allemand Emil Noldeou, dans ses installations, en moins froid, moins logique et plus féminin, les «objets spécifiques» de l'América in Donald Judd, destinés à stimuler les faculties perceptives. Au-delà du riche travail de la couleur, raffiné dans ses variations et toujours renouvelé dans l'épaisseur ou la transparence -parfois des transparences superposées- l'artiste confirme l'héritage des traditions asiatiques par l'importance primordial donnée à la ligne qui est mouvement, dispensatrice d'énergie, plus que

contour. La ligne précise, indique, suggère ou détourne dans un graphisme minimal,  souvent symbolique, -ici une ligne d'horizon, là une barque, un barbelé ou une échelle –ou fait surgir une rose ou un lotus qui semblent exhaler un parfum voilé.  Toujours dans un rapport juste entre le signe et l'espace.  Souvent le motif -dans Moon Garden, feuilles, fleursou fruits décontextués- est redit en série avec ses modulations, la repetition considérée comme moyen d'entrer dans la profondeur des choses, méthode de concentration et de méditation pour trouver le «cosmos» dans l'infinitésimal.

 

S'exprimant sur la jeune peinture expressionniste allemande, le critique d'art Georges Waldemer écrivait: «La peinture allemande est un langage de l'âme avant d'être un problem de forme.» Celle d'Heryun Kim est celui de l'esprit.

 

En résidence

 

Entrer en résidence, pour Kim, <<c'est comme entrer en ermitage>>. Cinquante jours pour méditer sur les elements d'un florilège qu'elle a sélectionné dans l'environnement tout proche et le sublime dans son travail. Pas seulement par manque de temps mais aussi parce qu'elle permet une traduction minimaliste, l'obligation d'aller à l'essentiel, (elle l'utilise aussi pour l'esquisse de ses travaux à l'huile), elle décide de réaliser des peintures à l'encre coréenne parce que le blanc et le noir profond (de Nolde à Soulages on peut trouver de nombreux virtuoses de ces contrastes !) <<c'est simple, propre, spontané>>. Le premier thème, <<le cerf-volant de Noé>>(le cerf-volant est considéré par les Asiatiques comme une métaphore de l'air et du vent) exigeait un matériau léger: elle choisit comme support le papier coréen Hanji, tiré du mûrier, fabriqué à la main, esthétique et transparent comme la peau, veiné et fragile comme l'être humain. A partir de fleurettes cueillies sur le chemin, qui l'intéressent plus pour leur forme que pour leur couleur, elle compose une série calligraphique repetitive mais toujours renouvelée, où la corolle se présente advantage comme une figure géométrique, voire une figure de l'esprit.

A côté de cela, ayant passé une journée à<<dialoguer>> avec les deux oliviers qui poussent dans la cour de l'UsineUtopik, comme pour un clin d'oeil fraternal à Matisse, elle dessine ses rameaux d'olivier, créant son proper<<arbre de vie>>.

 

Odile Crespy

 


김혜련

 

이미 한국의 여러 국립미술관에 소장작품을 두고 있는 김혜련 작가는 동양의 전통과 유럽의 회화가 조화롭게 어우러진 작품세계를 보여준다. 서울대학교에서 독문학을 전공한 후 베를린대학에서 조형예술로 박사학위를 이수했다는 이중의 학업과정에서 작가의 작품세계는 이미 준비되었을 것이다. 더욱이 최근 한국에 정착하기 전까지 작가는 베를린에 수년간 거주하며 유럽의 곳곳을 여행하고 체험하였다.

 

문학이 작가의 상상력을 고무하고 영감을 준다면, 조형예술은 작가의 예술적 표현을 한껏 발휘하게 해주는 영역이다. 그것은 자연과의 관계를 천착하는 과정에서 생존 본능을 통해 정제되는 지적인 예술표현이다. 회화는 육체적 참여를 수반하다고 작가는 말한다. 바닥에서 제작하는 대형작품이든, 단순히 물감이나 먹물에 붓을 담그는 반복적인 동작이든, 작업의 모든 동작은 자연스러운 만큼이나 유기적인 절차이다. 달리 말하자면, 창작은 육체와 정신 사이의 균형을 유지하기 위한 육체의 경영방식이라고 할 수 있을 것이다. 작가는 내게 있어서 창작은 스포츠와 시 사이 어딘가에 있다. 유머를 담뿍 담아 말하기도 한다. 그녀의 작품 곳곳에서는 작가의 풍부한 예술지식이 묻어난다. 예컨대 러시아 화가 말레비치, 프랑스 화가 마티스 등을 연상시키는 단순한 형태의 선 그리고 독일 화가 에밀 놀데를 떠올리게 하는 역동적인 두터운 물감층 등을 볼 수 있다. 또 조금 덜 차갑고 덜 논리적이며 보다 여성적인 그녀의 설치 작품에서는 미국 작가 도날드 주드의 작품, 지각능력을 자극하는 미니멀 아트 작품인 특수한 물체를 떠올리게 된다. 색의 작업에 있어서는, 변화를 반복함으로써 세련미를 추구하는 동시에 투명성(때로는 중첩된 투명성)과 두께감을 쇄신하는 풍부한 작업을 보여준다. 한편 선에 큰 중요성을 부여함으로써 동양의 전통을 확인시켜 주는데, 이때 선은 하나의 윤곽이라기보다는 움직임 자체이며 힘의 분배자이다. 그녀가 그려내는 간결한 선은 여기서는 지평선, 저기서는 조각배, 또 다른 곳에서는 철조망이나 사다리 등 사물을 보여주기도 하고, 암시하기도 하며, 때로는 최소한의 조형을 통해 상징적으로 사물을 우회하여 나타내기도 한다. 그리하여 아득한 향기를 뿜어내는 듯한 장미나 연꽃이 불쑥 모습을 드러내는 것이다. 그리고 이러한 효과는 언제나 기호와 공간의 적절한 관계 속에서 이루어진다. 작품의 소재들은 (“달의 정원에서는 주변맥락에서 빠져나온 꽃이나 과일 그리고 잎사귀 등) 변화와 반복을 통해 하나의 연작으로 표현되기도 하는데, 이는 사물의 깊이로 접근하는 하나의 방식이며, 무한히 작은 것 속에서 우주를 발견하기 위한 집중과 명상의 방법이기도 하다.

 

미술비평가 조지 발데머는 독일의 젊은 표현주의 회화에 대해서 이렇게 썼다 독일의 회화는 형태의 문제 이전에 영혼의 언어이다.” 김혜련의 회화는 사유의 언어이다.    -  오딜 크레스피

 


레지던스 프로그램

 

김혜련 작가에게 있어서 레지던스 프로그램에 참여한다는 것은 은자의 처소로 들어가는 것과 같은 것이었다. 가까운 주변환경에서 선택한 일련의 요소들에 대해 명상하고, 이를 작품 속에서 승화시키기 위한 50일이었다. 단지 시간이 부족해서라는 이유에서가 아니라, ‘이 최소주의 표현방식의 궁극적인 의무 즉, 본질로 향한 돌입을 가능하게 해준다는 점에서 (그녀는 회화작품의 밑그림을 위해서도 먹을 사용한다), 그리고 흰색과 깊고 깊은 검은색 (에밀 놀데에서 피에르 술라주에 이르기까지, 흑백 대비효과의 수많은 기교를 볼 수 있다) 단순하고 깨끗하며 직설적이라는 이유에서 김혜련 작가는 한국의 먹을 사용하기로 결정하였다. 그녀가 다룬 첫 소재 노아의 연”(동양에서는 연이 공기와 바람의 은유로 인식된다)은 가벼운 재질을 요구하였다. 이를 위해 작가는 한국산 종이 한지를 사용하였다. 한지는 닥나무에서 재료를 채취하여 모든 과정을 손으로 제작하는 한국의 전통 종이로서, 미적으로 뛰어나며, 피부처럼 투명하고, 살아 있는 인간처럼 연약하고 정맥이 드러나는 재질이다. 작가는 길에서 꺾어온 작은 꽃들을 소재로 하여, 꽃의 색보다는 형태에 관심을 두고, 반복적인 그리나 매번 변화하는 서예 연작을 제작하였다. 이 작품 속에서 꽃의 모양은 기하학적인 형태, 한층 더 나아가 사유의 형태로서 표현되었다.

유진 유토픽 (Usine Utopik)의 안뜰에서 자라는 올리브나무 두 그루와 대화를 나누며 하루를 보낸 작가는, 마치 마티스에게 우정어린 눈짓을 하듯, 자신의 올리브 가지를 그렸다. 그리고 이렇게 함으로써 자신의 생명나무를 창작한 것이다.  오딜 크레스피


-프랑스 유진 유토픽 레지던시 종료 전시회 도록

 

Heryun KIM

geboren in Paju-si (nördlich von Seoul liegender Vorort)-

lebt und arbeitet in Seoul.

Die Arbeit von Kim, von deren Werken einige bereits den Sammlungen der staatlichen Museen Südkoreas angehören, bringt die Bestätigung einer glücklichen Verbindung von asiatischer Tradition  und europäischer Malkunst zum Ausdruck. Sie bereitet sich auf diese Arbeit durch einen doppelten Studiengang der deutschen Literatur an der Universität von Seoul und der bildenden Künste an der Universität von Berlin , wo sie mehrere Jahre verweilte, vor, und bereist außerdem ganz Europa, bevor sie sich erneut in Korea niederlässt.

Wenn das Literarische  sie inspiriert und ihre Vorstellungswelt anregt, so entfaltet die Künstlerin jedoch in der praktischen Ausübung ihrer Kunst ihren geistigen Ausdruck, der von dem Selbsterhaltungstrieb bei der Suche nach der Verbindung mit der Natur angetrieben  wird. Die Malerei verlangt nach ihrer Auffassung einen körperlichen Einsatz,  sei es bei der Arbeit an Werken großer Ausmaße, die manchmal am Boden ausgeführt werden, oder bei dem wiederholten Eintauchen der Bürste in den Topf von Tusche oder Farbe, einem sowohl organischen als auch natürlichen Vorgang.: es ist auf eine gewisse Art  die Ausführung durch den Körper, die das Gleichgewicht zwischen Körper und Geist ermöglicht. „ Mein Schaffen,“ sagt sie humorvoll, „ liegt zwischen Sport und Dichtung“. Ihre Kenntnis der Künste ist überall in ihrem Werk spürbar, das besonders erinnert an die einfachen Linien des Russen Malevitch oder des Franzosen Matisse, den dicken Farbauftrag des Deutschen Emil Nolde, oder in ihren Installationen, die jedoch weniger kalt, weniger logisch und weiblicher sind, an die "Specific Objects" des Amerikaners Donald Judd, die dazu bestimmt sind, die Wahrnehmungsfähigkeiten zu stimulieren. Über die reiche Arbeit an der Farbe hinaus, die in ihren Variationen sehr gepflegt ist und immer wieder in der Dichte und Durchsichtigkeit erneuert wird - es ist manchmal eine mehrschichtige Transparenz - bestätigt die Künstlerin das Erbe der asiatischen Traditionen, indem sie einen besonderen  Wert auf die Linie legt, die eher Bewegung und Energiespender als Umriss ist. Die Linie verdeutlicht, weist hin, suggeriert und lenkt ab mit einer minimalen, oft symbolischen Linienführung - hier eine Linie des Horizonts,  dort ein Kahn, ein Stacheldraht oder eine Leiter - oder lässt eine Rose oder Lotusblume aufblühen, die verschwommen zu duften scheinen, wobei das Verhältnis zwischen  Zeichen und  Raum immer richtig ist. Oft wird das Motif - in "Moon Garden" kontextlose Blätter, Blumen oder Früchte - serienweise in seinen Verwandlungen erneut ausgedrückt, wobei die Wiederholung als Mittel betrachtet wird, um in die Tiefe der Dinge einzudringen, eine Methode der Konzentration und der Meditation, um den Kosmos im unendlich Kleinen zu finden.

Der Kunstkritiker Georges Waldemer schrieb über die jüngste deutsche expressionistische Malerei: " Die deutsche Malerei ist eher eine Sprache der Seele denn ein Problem der Form." Die von Heryun Kim ist die des Geistes.

Odile Crespy

 

Odile Crespy

KÜNSTLERRESIDENZ

 In eine Künstlerresidenz einzutreten, bedeutet für Kim " als Einsiedler zu leben". Fünfzig Tage , um über die Einzelteile einer Blumenlese  nachzudenken, die sie in der nächsten Umgebung ausgewählt hat, und diese in ihrer Arbeit zu sublimieren.  Nicht nur aus Zeitmangel sondern auch aus Zwang, zum Wesentlichen  zu gelangen, weil dieser eine Minimalwiedergabe erlaubt, (sie benutzt es ebenfalls für die Skizzen ihrer Arbeiten in Ölfarbe), trifft sie die Entscheidung, Bilder in koreanischer Tusche  auszuführen, weil Weiss und Tiefschwarz (von Nolde bis zu Soulages findet man zahlreiche Virtuosen dieser Kontraste) "einfach, sauber und spontan" sind.  Das erste Thema " der Papierdrache von Noah" (der Papierdrache wird von den Asiaten als Metapher für Luft und Wind betrachtet) forderte ein leichtes Material: sie wählte als Unterlage das koreanische Hanji-Papier, das mit der Hand aus dem Maulbeerbaum angefertigt wird, und ästhetisch und durchsichtig wie die Haut und empfindlich wie der Mensch ist.  Aus auf dem Wege gepflückten Blümchen, die sie mehr wegen ihrer Form als ihrer Farbe interessieren, komponiert sie eine sich wiederholende, aber immer erneuerte kalligraphische Serie, wobei der Blütenkelch weniger eine Form der Geometrie als die des Geistes darstellt.

Daneben zeichnet sie , nachdem sie einen Tag damit verbracht hat, mit den zwei Olivenbäumen im Hof der "Usine Utopik" ein Zwiegespräch zu führen, ihre Ölbaumzweige, als wolle sie Matisse freundschaftlich zuwinken. So lässt sie ihren eigenen "Lebensbaum" entstehen.

O.C.  

Traduction Hilke  Ahsbahs


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